dimanche 13 novembre 2016

Épices et santé : la muscade

La noix de muscade est la graine, ou plus exactement l'albumen du muscadier (Mystirica fragrans), un arbre tropical originaire des îles Banda, dans l'archipel des Moluques en Indonésie, et qui est cultivé maintenant en Asie (Chine, Taïwan, Indonésie, Malaisie, Sud de l'Inde, Sri Lanka), aux Antilles et en Amérique du Sud. Elle est utilisée comme épice sous forme de poudre. En sanskrit, elle est connue sous le nom de jātiphala.

La noix de muscade a des vertus antiseptiques, antiparasitaires, antalgiques et analgésiques. Elle stimule le feu digestif (agni), permettant ainsi de combattre les digestions difficiles, de calmer les colites et les flatulences et d'augmenter l'assimilation des nutriments dans l'intestin grêle.
C'est un stabilisateur de l'esprit qui favorise la réduction de vāta dans le système nerveux. C'est un excellent remède pour calmer l'esprit et lutter contre les insomnies. Prendre 250 à 500 mg de poudre de muscade dans du lait chaud environ une heure avant de se coucher facilite l'endormissement et favorise un sommeil profond.
La muscade est également un tonique aux vertus aphrodisiaques : elle stimule l'activité sexuelle, combat l'éjaculation précoce et renforce la production de sperme. Elle peut être utile pour traiter l'infertilité masculine et féminine.

Cette épice au goût subtil a, comme on vient de le voir, de nombreuses vertus qui pourraient inciter bon nombre d'entre vous à l'utiliser de plus en plus en cuisine. Attention toutefois, car d'une part elle est plutôt déconseillée en cas de grossesse et de pitta élevé, et d'autre part il ne faut surtout pas en abuser car, prise en grande quantité, cette épice est neurotoxique et accroît la lenteur d'esprit. Une cuilleréà café de muscade suffit à produire des effets tels que des brûlures d'estomac, des nausées, de l'agitation ou des vertiges avec peur de mourir, qui, fort heureusement, se dissiperont au bout de quelques heures. Que ces recommandations ne vous fassent pas peur pour autant et ne vous empêchent pas de consommer régulièrement de la muscade si vous pensez pouvoir bénéficier de ses bienfaits. Attention simplement à le faire avec modération  !

Informations ayurvédiques :
VK- P+
Rasa : piquant
Vīrya : chauffant
Vipāka : piquant

mercredi 28 septembre 2016

Yoga et religion

La relation qu'entretient le yoga avec la religion est quelque chose de difficile à comprendre pour nous autres Occidentaux. Certaines pratiques comme la récitation de mantras n'ont pas d'équivalent dans nos traditions spirituelles et sont parfois considérées avec une certaine suspicion.
Pour éclairer cette question, je vous propose ci-dessous la traduction d'un texte écrit par Gandhar Mandlik, Directeur du cursus international à l'ashram Yoga Vidya Gurukul.

(The original English text can be found below the French translation)

Le yoga est-il une religion ? par Gandhar Mandlik


Définition du mot religion - Il s'agit de la croyance en et du culte d'un pouvoir supérieur qui exerce un contrôle, en particulier un Dieu personnel ou des dieux. Parfois, la religion inclut la foi, la croyance, le culte, un enseignement, une doctrine ou la théologie. La religion est principalement un système particulier de foi et de culte connecté à Dieu.

Le cœur du yoga - Le yoga se concentre davantage sur l'harmonie du corps et de l'esprit et sur l'harmonie de l'individu avec la Mère Nature. L'expérience d'un état positif du corps et de l'esprit et d'une connexion positive avec chaque objet de l'univers est le but réel du yoga. Dans les Yoga Sutras, Patanjali dit que réaliser la véritable nature de sa propre conscience est l'objectif ultime du yoga. Il n'y a pas d'attention particulière portée à Dieu. En effet, notre vraie nature elle-même est cette conscience cosmique divine. Et la connexion avec cette divinité présente à l'intérieur de chacun est l'objectif du yoga.

La pratique du yoga offre des options - Si quelqu'un n'aime pas certaines pratiques de yoga, il ou elle peut choisir d'autres pratiques qui lui plaisent ou lui semblent utiles. Il n'est pas obligatoire de tout pratiquer. Le yoga donne des recommandations mais ne force personne à chanter ou à accomplir des rituels. Certains chantent des mantras, mais d'autres ne le font pas. Certains donnent aux asanas ou postures de yoga des noms différents, et certains pratiquent à des moments différents, et tout cela ne pose aucun problème. Si quelqu'un ne pratique pas le yoga après l'avoir appris, le yoga ne le rejettera pas. Si quelqu'un expérimente le yoga d'une certaine manière, il ou elle a la liberté d'enseigner d'une manière qui lui est propre. C'est pourquoi chaque professeur de yoga a une façon unique d'enseigner le yoga. Les professeurs de yoga suivent certains systèmes mais ajoutent également leurs expériences à leurs enseignements. Le yoga approuve les changements positifs que les individus apportent à la tradition du yoga. Les religions ne permettent rien de tout cela.

Le yoga ne vous demande pas en quoi vous croyez - Pour pratiquer le yoga vous n'avez pas besoin de croire en quoi que ce soit. Commencer à faire du yoga, c'est  commencer à plier, tordre, étirer et détendre son corps. Commencer à se concentrer sur la respiration, commencer à se concentrer mentalement, et ensuite mettre son corps, son esprit, ses pensées et ses émotions sous son propre contrôle. Le yoga ne s'intéresse pas à vos croyances. Mais la paix de votre mental et la bonne santé de votre corps sont l'objectif le plus important du yoga.

L'ouverture à des idées nouvelles - Le yoga a toujours accepté les nouvelles connaissances utiles et les a assimilées. Dans les Vedas, il est dit  : « Que toutes les bonnes pensées et connaissances nous viennent de toutes les directions. » Cela montre son ouverture. La vie est un processus évolutif continu, donc nos pratiques doivent également évoluer. La science évolue. Chaque jour, des choses nouvelles sont ajoutées et nous, en tant que société, nous acceptons sans difficulté des découvertes positives. Si le yoga a survécu si longtemps, c'est parce qu'il est ouvert à de nouvelles idées et de nouvelles connaissances.

Pas de dieu particulier - Le yoga parle d'une énergie cosmique qui est partout et dans chaque objet. Elle connecte tout dans l'univers. Il n'y a pas un seul nom pour cela. Certaines traditions du yoga l'ont appelée Brahman, d'autres ont appelé cette réalité universelle la double dimension de Shiva (conscience) et Shakti (énergie) ou Purusha et Prakriti. D'autres traditions ont fait de ces différentes formes d'énergie présentes dans l'univers des dieux et des déesses tels que Ganesha (l'intellect et la sagesse), Kali (l'énergie sombre), Lakshmi (l'énergie manifestée nécessaire à la vie), Saraswati (l'énergie intelligente d'évolution), Indra (le roi des dieux), Varuna (le dieu de la pluie), Vayu (l'air ou le messager) et Agni (le feu). Certaines traditions ne croient pas en l'existence d'une quelconque forme de dieu. La science du yoga accepte tous ces différents points de vue.

Pas de culte collectif - La science du yoga n'a jamais encouragé le culte collectif ou la prière à Dieu. Au lieu de cela, le yoga parle d'une pratique individuelle pour réaliser le véritable potentiel de chaque pratiquant afin de créer un état d'harmonie du corps et de l'esprit. Chaque individu est unique et a des expériences uniques qui ne peuvent pas être comparées avec celles des autres. Nous sommes également tous différents sur le plan émotionnel, intellectuel et avons des natures différentes. C'est pourquoi le yoga encourage une pratique individuelle. Si certaines personnes animées du même esprit se réunissent et font certaines pratiques ensemble, c'est très bien mais ce n'est pas ce qui doit primer.

Pas de fondateur - Le yoga est une réalisation collective de grands maîtres visionnaires. Il n'y a pas une seule personne ou un seul dieu qui puisse en être le prophète ou le gourou*. Au lieu de cela, à chaque époque, des grands maîtres ont atteint des états supérieurs grâce à la pratique du yoga et ont donné cette nouvelle direction à la société. De nombreuses formes de yoga différentes sont pratiquées à travers le monde et il n'y a pas qu'un seul maître qui soit vénéré. Dans beaucoup de religions, il y a un maître ou prophète, qui est le seul à avoir fait l'expérience de Dieu, et les autres ne sont que des disciples, qui sont parfois traités comme des esclaves et n'ont pas la possibilité d'accéder aux mêmes expériences que le maître. Le message du yoga est clairement le contraire de cela. Le yoga dit que tout le monde procède du divin, que nous sommes tous égaux et que chacun peut faire l'expérience du plus grand état de réalisation du Soi ou de réalisation de Dieu.

L'hindouisme et le yoga - L'hindouisme est apparu il y a quelques milliers d'années. Les gens qui vivaient sur les rives de la Sindhu** s'appelaient hindous. Mais le yoga et les Vedas existaient bien avant cela. Ils étaient appelés Sanatan Dharma - une façon de vivre éternelle***. Ce très ancien Sanatan Dharma inclut de nombreuses écoles de pensée (Darshana) différentes les unes des autres. Certaines d'entre elles croient en Ishwara (la conscience divine, le créateur, le créateur et le destructeur du cosmos), mais d'autres n'y croient pas. Il n'y a pas qu'une seule foi, qu'une seule façon d'accomplir les rituels, pas de modèles définis pour le culte, et il y a des millions de dieux et déesses. Certaines écoles de pensée sont très similaires à la science et ont une compréhension très logique et analytique. Il est donc difficile de qualifier l'hindouisme de religion dans l'acception communément admise de ce mot. Le yoga fait partie de ce Sanatan Dharma.

La science et le yoga - Les effets des asanas, du pranayama, des techniques de nettoyage, de la méditation, du régime alimentaire et des mantras peuvent être vérifiés par des méthodes scientifiques. Le yoga a été développé par des grands maîtres avec une approche très analytique et après diverses expérimentations. Il n'y a aucune affirmation dans aucun texte de yoga qui ne puisse être vérifiée par des méthodes scientifiques.

Le yoga comme soutien à la foi - Si vous avez une religion ou une foi particulière, la pratique du yoga vous aidera sur votre chemin. Le yoga est un système qui soutient la vie y compris dans ce qu'elle a de plus profond. Toute personne religieuse a besoin d'un esprit concentré, d'émotions fidèles et positives et d'un corps physique fort. Le yoga apporte tous ces atouts au pratiquant. L'engagement de chaque personne religieuse dépend de la force de sa foi. La foi n'est rien d'autre que des émotions harmonieuses et positives mêlées à une attitude humble. Les pratiques yoguiques harmonisent les émotions et développent l'humilité, de telle sorte que celui qui pratique une religion, que ce soit le bouddhisme, le christianisme, le judaïsme ou autre, peut sentir une plus forte connexion avec son dieu et renforcer sa foi.

Faisons tous entrer le yoga dans notre vie sans tenir compte des barrières des religions. Pratiquons tous le yoga, que nous soyons chrétiens ou hindous, agnostiques ou athées. Cela n'a pas d'importance, car le yoga accepte tout le monde.

Om Tat Sat

* Le mot «  gourou  » signifie simplement «  maître  » en sanskrit. En Inde, il n'a pas du tout la connotation négative qu'on lui donne généralement en France (N.D.T.).
** Sindhu est le nom sanskrit de l'Indus. Dans l'Avesta, le texte sacré du mazdéisme, la religion des anciens Iraniens, ce fleuve est appelé hindu (N.D.T.).
*** On peut également, à l'instar d'Annie Besant, traduire Sanatan Dharma par «  Loi Éternelle  » (N.D.T.).






Is Yoga a religion? By Gandhar Mandlik


The definition of religion is - the belief in, and worship of, a higher controlling power, especially a personal God or gods. Sometimes religion is also faith, belief, worship, teaching, doctrine or theology. Religion is mostly a particular system of faith and worship connected with God.

Focus of Yoga - Yoga focuses more on the harmony of body, mind and spirit and harmony of the individual with Mother Nature. The experience of a positive state of mind and body and positive connection with every object in the universe is the real purpose of yoga. In the Yoga Sutras, Patanjali talks about realizing the true nature of one's own consciousness as the ultimate goal of yoga. There is no specific focus on God. In fact our true nature itself is that divine cosmic consciousness. And connecting with that divinity inside is the objective of yoga.

Yoga Practice offers options - If one does not like some practices of yoga, then he or she can select other practices that they like or find useful. There is no compulsion to practice everything. Yoga gives recommendations but does not force anyone to chant or do rituals. Some people chant some mantras, but some don’t. Some people call asanas or yoga poses with different names, and some practice at different times and that is acceptable. If someone does not practice yoga after learning it then yoga does not reject them. If someone experiences yoga in a particular way, he or she has a freedom to teach in his or her own way. That is why every yoga teacher has a unique way of teaching yoga. Yoga teachers follow certain systems and also add their experiences to their teachings. Yoga appreciates the positive changes people bring to the tradition of yoga. Religions do not allow any of these.

Yoga does not ask your faith – For practicing yoga you need not believe in anything. To start yoga is to start bending, twisting, stretching and relaxing your body. Start focusing on the breath, start concentrating your mind and then bring your body, mind, thoughts and emotions under your control. What are your beliefs is not relevant to yoga. But your peace of mind and healthy body is the most important goal in yoga.

Openness to new ideas – Yoga has always accepted new useful knowledge and has assimilated that. In the Vedas there is a statement which says that “let all good thoughts and knowledge come to us from all directions”. This shows the openness. Life is a continuous evolving process so our practices should also evolve. Science is evolving. Every day new things are added and we as a society are openly accepting positive findings. Yoga has survived so long because it is open to new ideas and new knowledge.

No One God  Yoga talks about cosmic energy which is everywhere and in every object. It connects everything in the universe. There is no one name for this. Some traditions in Yoga have called it as Brahman, others have called this universal reality as the two dimensions of Shiva (consciousness) and Shakti (energy) or Purusha and Prakriti. Some other traditions have made these different forms of energies in the universe as Gods and Goddesses like Ganesha (intellect & wisdom), Kali (dark energy), Lakshmi (manifest energy supporting life), Saraswati (intelligent energy for evolution), Indra (king of god), Varuna (rain god), Vayu (air or medium) and Agni (fire). Some traditions do not believe in the existence of any form of God. But all these different views are acceptable in the science of yoga.

No group worship in Yoga – The science of yoga has never encouraged group or collective worship to God or prayer to God. Instead yoga talks about an individual practice to realize the true potential of every practitioner to create a state of harmony of the body and mind. Every individual is unique and has unique experiences which cannot be compared with others. We also all have different emotional, intellectual and physical make up and different natures. So yoga encourages an individual practice. If some like-minded people come together and do some practices together, it is nice but it is not the focus.

No one founder of yoga – Yoga is a collective achievement of great visionary masters. There is no one person or God who can be the prophet or guru. Instead every century some great masters achieved higher states with yoga practice and have given this new direction to society. So many different types of yoga are practiced all over the world without worshiping one master. In many religions there is one master or prophet and only he had experienced God and the rest all are just followers or treated as slaves and have no opportunity to experience what the master has experienced. The message of yoga is clearly the opposite of this. Yoga says everyone is part of the divine and all are equal and that everyone can experience the highest state of self-realization or God realization.

Hinduism and Yoga – Hinduism came into existence a few thousand years ago. The people who lived on the banks of the river sindhu were called hindu. But Yoga and the Vedas existed much before that. It was called Sanatan Dharma – an eternal way of life. This very old Sanatan Dharma has so many different schools of thought (Darshana) included in it. Some of these believe in Ishwara (Divine consciousness, the creator, operator and destroyer of the cosmos) but some of these ways do not believe in Ishwara. There is no one way of faith, no one way of performing rituals, no set patterns of worship and millions of Gods and Goddesses. Some schools of thought are very similar to science and have a very logical and analytical understanding. So it is hard to call Hinduism as a religion in a way the world understands it. Yoga is a part of this Sanatan Dharma.

Science and Yoga – The effects of asanas, pranayama, cleansing techniques, meditation, diet and mantras can be verified by scientific methods. Yoga was developed by great yoga masters with a very analytical approach and after various experiments. There is no claim in any yoga text which cannot be verified by scientific methods.

Yoga as a support to faith  If you are following a particular religion or faith, then the practice of yoga will help you on your path. Yoga is a system that supports life from its roots. Every religious person needs a focused and concentrated mind, faithful and positive emotions and a strong physical body. Yoga gives all these strengths to the practitioner. Every religious person’s commitment is about how much faith is there. Faith is all about harmonious and positive emotions with a humble attitude. The practices of yoga harmonize emotions and develop humility, so one who practices a religion, whether it is Buddhism, Christianity, Judaism or any other, can feel more connected with their God and strengthen their faith.

Let us all bring yoga into our life without considering the barriers of religions. Let us all practice yoga, whether we are Christian or Hindu, Agnostic or Atheist. It does not matter, for Yoga accepts all.


Om Tat Sat

vendredi 2 septembre 2016

Venue du Docteur Milind Sathe le 15 septembre


J'aurai le plaisir de recevoir à nouveau le Docteur Milind Sathe, médecin ayurvédique à Pune en Inde, qui proposera des consultations individuelles pendant lesquelles il pourra vous faire profiter à la fois de sa profonde connaissance de la science ayurvédique (et de ses remèdes) et de son expérience auprès des patients occidentaux.
C'est une grande chance de pouvoir profiter à Paris du diagnostic, des conseils et des remèdes d'un authentique médecin ayurvédique.

Les consultations, d'une durée d'environ 45 minutes, auront lieu en anglais, mais je serai présent pour assurer la traduction.

Date : le 15 septembre à partir de 14 h 30
Tarif : 80 €

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

samedi 16 juillet 2016

Yoga : les respirations rafraîchissantes

Parmi les nombreuses techniques yoguiques de respiration (prāṇāyāma), il y en a deux dont le but est avant tout de rafraîchir le corps et le mental. Elles peuvent donc être très utiles en période estivale*, mais pas uniquement. En effet, elles aident à lutter contre les excès de pitta comme les aigreurs d'estomac, les aphtes, la colère ou l'excitation. Elles permettent également de contrôler la faim et la soif (ce qui peut être précieux quand on n'a pas sur soi de quoi les satisfaire immédiatement), de réduire l'hypertension artérielle et les nausées, de purifier le sang, de relaxer les muscles et d'équilibrer le système endocrinien. Bien évidemment, comme toujours en yoga, les effets ne se feront sentir qu'au bout d'une certaine durée de pratique (au moins dix minutes) et seront amplifiés par une pratique régulière.

Contrairement aux autres techniques de prāṇāyāma, dans les respirations rafraîchissantes, l'inspiration se fait par la bouche. Les deux techniques présentées ci-dessous ont des effets à peu près similaires, vous pouvez donc choisir celle qui vous convient le mieux. Elles se font généralement dans une position de méditation, assis par terre, mais peuvent éventuellement être pratiquées assis sur une chaise voire debout.

Śītalī

Ouvrez la bouche, sortez la langue et relevez-en les côtés pour former un tube. Inspirez lentement par ce tube. Puis fermez la bouche et expirez par le nez. Continuez ainsi un moment en vous assurant que la respiration est lente, profonde et confortable.

Sītkārin

Serrez légèrement les dents et séparez les lèvres afin que les dents soient exposées. Retournez la pointe de la langue vers l'arrière afin qu'elle touche l'arrière du palais. Si cette position de la langue est inconfortable, gardez-la simplement détendue. Inspirez lentement à travers les dents. Puis fermez la bouche et expirez par le nez. Continuez ainsi un moment en vous assurant que la respiration est lente, profonde et confortable.

Contre-indications

Étant donné leur action rafraîchissante, il est déconseillé de pratiquer ces deux techniques en saison froide, ou lorsqu'on a des problèmes respiratoires, un excès de mucus, un rhume, la grippe ou tendance à avoir facilement froid. Elles sont également contre-indiquées en cas d'hypotension et de constipation chronique. Sītkārin est aussi à éviter pour les personnes qui ont des dents sensibles.

* Vous pouvez également trouver des conseils pour éviter la surchauffe en été ici.

lundi 4 juillet 2016

Épices et santé : le safran

Originaire de Grèce ou du Moyen-Orient, le safran est la seule épice tirée du pistil d'une fleur, le Crocus sativus. C'est aussi une des rares épices que l'on peut cultiver sous nos latitudes. Son prix élevé – c'est l'épice la plus chère du monde – s'explique par le fait que seule une minuscule partie de la plante, à savoir ses trois stigmates, cueillis à la main puis séchés, est utilisée comme épice. Ainsi, il faut environ 150 fleurs de crocus pour obtenir 1 g de safran  !

Le safran est une épice aux vertus multiples. De récentes études scientifiques ont montré ses propriétés anticancéreuses et antioxydantes. Pour l'Āyurveda, cette épice tridoṣique* est avant tout une des meilleures plantes anti-pitta, qui régule le foie et le pancréas, purifie et fluidifie le sang, et combat les ulcères gastriques, les hémorroïdes et les insuffisances hépatiques.
Cette épice a aussi une action bénéfique sur le système nerveux, qu'elle aide à équilibrer, tant au niveau psychique qu'émotionnel, soulageant la colère, la dépression, le manque de clarté mentale et apportant de la joie. Elle est de nature sāttvique et favorise ainsi la méditation, l'amour inconditionnel et la compassion. Il faut faire attention cependant de ne pas en abuser, car le safran est un poison à haute dose. En effet, au-delà de 10 grammes par jour (dose toutefois difficile à atteindre vu son prix), il provoque une paralysie du système nerveux.
Le safran agit également sur les systèmes reproducteurs masculin et féminin. Pour l'homme, c'est un aphrodisiaque utile en cas d'impuissance. Chez la femme, il revitalise et stimule le système reproducteur, et permet de réguler le cycle menstruel. Il vaut mieux toutefois éviter d'en consommer pendant la grossesse car il peut provoquer des fausses couches.
Enfin, le safran améliore le fonctionnement du système digestif. Il stimule tous les agni de façon douce et équilibrée, ainsi que la production des sept dhātu, ce qui permet de renforcer ojas. Il augmente l'assimilation dans les tissus profonds des plantes toniques ou des aliments auxquels il est associé.

Le safran est bénéfique même à faible dose. Alors n'hésitez pas à l'utiliser régulièrement dans vos préparations culinaires, non seulement pour son arôme subtil et sa couleur dorée, mais aussi pour tous les bienfaits qu'il peut vous apporter.

* tridoṣique : qui contribue à équilibrer les trois doṣa : vātapitta et kapha.

Informations ayurvédiques :
VPK=
Rasa : piquant, amer, doux
Vīrya : rafraîchissant
Vipāka : piquant

samedi 4 juin 2016

Venue du Docteur Milind Sathe le 14 juin

J'aurai le plaisir de recevoir à nouveau le Docteur Milind Sathe, médecin ayurvédique à Pune en Inde, qui proposera des consultations individuelles pendant lesquelles il pourra vous faire profiter à la fois de sa profonde connaissance de la science ayurvédique (et de ses remèdes) et de son expérience auprès des patients occidentaux.
C'est une grande chance de pouvoir profiter à Paris du diagnostic, des conseils et des remèdes d'un authentique médecin ayurvédique.

Les consultations, d'une durée d'environ 45 minutes, auront lieu en anglais, mais je serai présent pour assurer la traduction.
Date : le 14 juin à partir de 14 h
Tarif : 80 €

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

jeudi 19 mai 2016

Gérer le stress (II) : Les réponses du yoga

Vṛkṣāsana (posture de l'arbre)
Le yoga offre de nombreux outils qui peuvent aider à gérer le stress. Le simple fait de s'offrir un moment pour pratiquer dans le calme, en cherchant à faire des mouvements lents et contrôlés, et en portant son attention sur la respiration permet de calmer le mental et de rétablir un connexion harmonieuse et équilibrée entre ce dernier et le corps, trop souvent laissé de côté dans nos vies trépidantes.
Certaines pratiques yogiques sont néanmoins plus efficaces que d'autres dans la gestion et la réduction du stress. Sans prétendre aucunement à l'exhaustivité, je vais vous en présenter quelques-unes. Certaines seront expliquées, d'autres non car il est préférable de les apprendre auprès d'un professeur qualifié. On peut y recourir ponctuellement à l'occasion d'une situation particulièrement stressante mais ces techniques seront bien plus bénéfiques si elles sont pratiquées au quotidien et sur la durée.

Āsana (postures)


Les āsana ne sont peut-être pas les pratiques yogiques les plus puissantes en ce qui concerne la gestion du stress. Cependant, certaines d'entre elles sont plus efficaces que d'autres dans ce domaine. C'est le cas de toutes les postures inversées telles que viparītakaraṇī (posture inversée), sarvāṅgāsana (posture sur les épaules), halāsana (posture de la charrue) ou śirṣāsana (posture sur la tête), car l'afflux de sang dans le cerveau aide à calmer le mental. De même, les postures d'équilibre comme vṛkṣāsana (posture de l'arbre) ou garuḍāsana (posture de l'aigle) sont très bénéfiques car elles contribuent à renforcer le système nerveux et à améliorer la concentration. Il existe également diverses postures de relaxation, parmi lesquelles on trouve śaśāṅkāsana ou bālāsana (posture de l'enfant), makarāsana (posture du crocodile), taḍāgāsana (posture de la mare) et bien sûr śavāsana (posture du cadavre).

Śavāsana
Cette posture, dans laquelle le corps repose sur le sol tel un corps mort, est l'une des plus faciles à prendre mais également l'une des plus difficiles à pratiquer car le mental doit pouvoir rester concentré sur la relaxation des différentes parties du corps pendant toute la pratique.
Allongez-vous sur le dos, écartez légèrement les jambes, les orteils pointant vers l'extérieur, et éloignez légèrement les bras du corps, les paumes tournées vers le haut. Fermez les yeux et essayez de libérer votre esprit de toute pensée. Puis concentrez-vous sur les différentes parties du corps, en commençant par les orteils et en terminant par le dessus du crâne, en essayant de les relaxer consciemment un à un. Puis, quand le corps est entièrement relaxé, portez votre attention sur votre respiration sans chercher à la modifier et observez-la pendant un moment. Si le corps est bien détendu, la respiration devrait être lente et tranquille, et le mental stable et calme. Pour quitter la posture, préparez tout d'abord votre mental à cela, puis faites des petits mouvements avec les doigts et les orteils, mettez les bras le long du corps et les jambes l'une contre l'autre, puis ouvrez les yeux.

Prāṇāyāma (exercices de contrôle du souffle)


De nombreux exercices de contrôle du souffle (prāṇāyāma) sont très efficaces pour faire baisser le niveau de stress. Pour obtenir un maximum d'efficacité, il est préférable de les pratiquer dans le calme, l'estomac vide, en portant son attention sur la respiration et en laissant passer les pensées, qui ne manqueront pas de surgir, sans s'y "accrocher".
Je vous présente ici deux techniques faciles à pratiquer au quotidien.

Bhrāmarī (respiration de l'abeille noire)
C'est une technique de prāṇāyāma très utile pour calmer le mental. Il s'agit d'inspirer lentement par le nez et d'expirer le plus lentement possible par le nez également, en produisant un son bouche fermée (une sorte de "m" doux, stable et contrôlé). Les vibrations produites sont très bénéfiques pour le cerveau, et encore plus si on se bouche les oreilles, avec les index par exemple. On peut en faire 10 à 15 minutes par jour. La position idéale est d'être assis par terre, les jambes croisées (en sukhāsana, siddhāsana, svastikāsana, ardha padmāsana ou padmāsana) ou en vajrāsana, le dos bien droit et les yeux fermés, ou à défaut d'être assis sur une chaise, avec toujours le dos bien droit.

Respiration profonde
La position de base est la même que pour bhrāmarī. Inspiration et expiration se font également par le nez. Il s'agit de respirer lentement et profondément en ayant soin d'allonger l'expiration par rapport à l'inspiration (cela permet de stimuler le système nerveux parasympathique, ce qui a pour effet, entre autres, de calmer le mental). Idéalement, l'expiration doit être deux fois plus longue que l'inspiration, mais ce ratio peut être "assoupli" au début. Cette technique peut également être pratiquée quotidiennement pendant 10 à 15 minutes.

Autres pratiques


Trāṭaka (fixation oculaire)
Cet exercice, qui consiste à fixer un point, un objet ou une flamme sans cligner des yeux, fait partie des pratiques de purification (ṣaṭkarma ou ṣaṭkriyā) du haṭha yoga. Il permet de nettoyer non seulement les yeux mais aussi le mental, car il contribue à équilibrer le système nerveux, à améliorer la mémoire, la concentration et la volonté, et à évacuer les tensions mentales, le stress et l'anxiété.
La pratique de trāṭaka doit se faire dans un endroit calme, si possible assis par terre, les jambes croisées (en sukhāsana, siddhāsana, svastikāsana, ardha padmāsana ou padmāsana) ou en vajrāsana, le dos bien droit, ou à défaut d'être assis sur une chaise, avec toujours le dos bien droit. Il est important que le corps puisse rester immobile pendant toute la durée de la pratique.
Pour pratiquer bindutrāṭaka, placez un point noir ou rouge d'environ 5 cm de diamètre sur un mur à hauteur des yeux et asseyez-vous à environ 1 mètre du mur. Tout d'abord, fermez les yeux et détendez-vous (tout en gardant le dos bien droit). Ouvrez les yeux et fixez le point. Essayez de ne pas cligner des yeux et de ne pas bouger les globes oculaires. Portez toute votre attention sur le point. Au début, vous ne pourrez probablement tenir que quelques secondes, mais avec la pratique, vous arriverez à fixer le point pendant plusieurs minutes sans bouger. Quand les yeux commencent à se fatiguer ou à pleurer, fermez-les doucement et continuez de fixer l'image rémanente du point dans votre espace intérieur. Une fois que cette image a disparu, ouvrez les yeux et répétez la procédure autant de fois que désiré. Commencez par pratiquer pendant deux ou trois minutes, puis vous pourrez augmenter graduellement la durée pour atteindre environ 15 minutes. À l'issue de la pratique, frottez vos mains l'une contre l'autre pour les chauffer et déposez vos paumes devant vos yeux fermés sans appuyer. Restez ainsi une minute ou deux en respirant calmement, puis ouvrez lentement les yeux dans cette position et relâchez les mains. Si besoin, lavez-vous les yeux à l'eau froide.
Jyotistrāṭaka se pratique de la même manière que bindutrāṭaka, mais dans l'obscurité et en fixant la flamme d'une bougie (très exactement le point le plus brillant de la flamme, juste au-dessus de l'extrémité de la mèche) que l'on place toujours à la hauteur des yeux, à environ 50 cm du visage. Évitez les courants d'air, afin que la flamme soit la plus stable possible. Jyotistrāṭaka est déconseillé pour les personnes souffrant d'épilepsie ou de fatigue oculaire.

Yoga nidrā
Il s'agit d'une méthode de relaxation profonde et de développement personnel mise au point par Swami Satyananda Saraswati, l'un des grands maîtres du yoga du siècle dernier. Une séance dure entre 30 et 60 minutes. Le pratiquant s'allonge confortablement en śavāsana puis écoute et suit les instructions de l'enseignant, lesquelles vont le plonger dans un état de conscience qui se trouve à la limite de la veille et du sommeil. Bien qu'il n'ait (en principe) pas dormi, le pratiquant ressort de la séance aussi frais et relaxé qu'après plusieurs heures de sommeil réparateur.
Si vous souhaitez essayer, vous pourrez trouver une séance enregistrée en français en cliquant ici.

Chant du mantra AUM
Le chant de mantras est une pratique très courante en Inde qui déboussole parfois un peu les Occidentaux. Un mantra est un mot ou une phrase en sanskrit dont la récitation produit des vibrations spécifiques qui vont avoir un effet sur les couches les plus subtiles de l'être humain. Le mantra AUM est considéré comme le plus important et le plus puissant de tous les mantras. Chanter ou même seulement écouter régulièrement le mantra AUM est très bénéfique pour aider à apaiser le mental, contrôler les émotions, améliorer la concentration et la mémoire, et se relaxer tant sur le plan physique que mental et émotionnel. Beaucoup d'anciens textes philosophiques indiens louent cette pratique et donnent des explications variées sur la signification du mantra et de chacun des trois sons qui le composent. Il n'est heureusement pas besoin de connaître toutes ses théories pour pratiquer et ressentir des bienfaits.
Installez-vous dans une posture confortable, le dos bien droit et les yeux fermés. Prenez une grande inspiration par le nez pendant cinq secondes puis ouvrez la bouche et, d'une voix assurée et stable, chantez "A" (un son qui est entre le "a" de "cas" et le "e" de "je") pendant deux secondes, puis fermez un peu la bouche pour produire le son "U" (le "ou" de "doux") pendant trois secondes et enfin fermez complètement la bouche et chantez "M" pendant cinq secondes. Inspirez de nouveau pendant cinq secondes et recommencez. Comme pour tous les exercices yogiques, les effets se feront sentir si la pratique est régulière, que vous chantiez quelques minutes ou une heure par jour !

samedi 7 mai 2016

En mai, profitez de promotions sur tous les soins et massages

Ce mois-ci, je vous propose des réductions sur tous les soins et massages ayurvédiques.

Profitez-en pour vous faire du bien !

- 5 € sur les soins du corps d'une durée de 15 à 45 minutes,
- 10 € sur les soins du corps d'une durée d'1 h à 1 h 45 et sur les soins subtils,
- 15 € sur les soins du corps d'une durée de 2 h à 2 h 30.


Offre valable jusqu'au 31 mai 2016 inclus.

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

jeudi 28 avril 2016

Gérer le stress (I) : Les réponses de l'Āyurveda

Le stress est une réponse normale de notre cerveau et de notre corps lorsque nous devons faire face à des menaces, des difficultés ou des sollicitations. Il permet d'augmenter la réactivité en situation d'urgence. Tant qu'il n'est pas trop intense, pas trop long et pas trop fréquent, il s'agit d'un "bon" stress qui ne pose pas de problème et qui peut même s'avérer utile voire vital (face à un danger par exemple). En revanche, si la réaction est disproportionnée par rapport à la menace et qu'elle s'inscrit dans la durée (par exemple à cause d'une surcharge de travail permanente ou de responsabilités trop lourdes à porter), on parle alors de "mauvais" stress, lequel est responsable de nombreux problèmes de santé, tant au niveau physique (tensions musculaires, palpitations cardiaques, troubles digestifs, etc.) que psychologique (nervosité, insomnie, irritabilité, crises d'angoisse, etc). Plus généralement, certaines études scientifiques tendent à montrer qu'environ 95 % des pathologies sont liées plus ou moins directement au stress.

Il est donc très important d'essayer de gérer son stress avant qu'il ne nous envahisse. L'Āyurveda et le Yoga apportent des réponses concrètes pour aider à diminuer et contrôler son niveau de stress. Nous verrons ce mois-ci quelques éléments simples proposés par l'Āyurveda, pour lequel le stress est principalement lié à une aggravation de vāta

Nourriture


Certains aliments ont la propriété de nourrir le système nerveux central. Ils sont donc particulièrement bénéfiques pour aider le mental à garder son équilibre et à ne pas sur-réagir. Attention toutefois, ces aliments sont tous très nourrissants, il faut donc les consommer en quantité raisonnable et en fonction de sa prakṛti et de sa vikṛti.

En voici la liste :
  • amandes (préalablement trempées et pelées),
  • pignons de pin,
  • dattes,
  • riz basmati,
  • avoine,
  • blé,
  • lait (toujours chaud, de préférence frais et bio),
  • miel (non-chauffé).

Plantes ayurvédiques


Certaines plantes ayurvédiques ont également la propriété de favoriser le bon équilibre du système nerveux. Voici les plus courantes, dont la plupart sont disponibles en France, avec les dosages journaliers recommandés (d'après David Frawley et Vasant Lad dans La Divinité des plantes, Éditions Turiya) :
  • Brahmi (Bacopa monnieri) VPK= (250 mg - 1 g),
  • Manduka parni / Gotu kola (Centella asiatica) VPK= (250 mg - 500 mg),
  • Ashwagandha (Withania somnifera) VK- P & ama + (en excès) (250 mg - 1 g),
  • Tulsi (Ocimum sanctum) VK- P+ (250 g - 1 g),
  • Shankhapushpi (Convolvulus pluricaulis) VPK= (250 mg - 1 g),
  • Jatamansi (Nardostachys jatamansi) VPK= (250 mg - 1 g),
  • Bhringaraj (Eclipta alba) VPK= (250 mg - 1 g),
  • Noix de muscade / Jatiphala (Myristica fragrans) VK- P+ (en cas d'insomnie, 250 mg - 500 mg dans du lait chaud, ou à défaut de l'eau chaude, une heure avant d'aller se coucher).

Huiles essentielles


Diffusées (de préférence à froid) dans votre lieu de travail ou votre lieu de vie, ces huiles essentielles vous aideront à garder calme et sérénité.
  • Petit grain bigarade (Citrus aurentium ssp. amara),
  • Orange (Citrus sinensis),
  • Mandarine (Citrus articulata),
  • Lavande (Lavendula officinalis, Lavendula angustifolia, Lavendula vera),
  • Santal blanc (Santalum alba),
  • Nard de l'Himalaya (Nardostachys jatamansi),
  • Tulsi (Ocimum sanctum),
  • Ylang-ylang (Cananga odorata),
  • Verveine citronnée (Lippia citriodora).

Soins ayurvédiques


De nombreux soins ayurvédiques aident à éliminer le stress et à retrouver l'équilibre. Il s'agit notamment des soins suivants :
  • Abhyanga (massage du corps à l'huile),
  • Shirobhyanga (massage du crâne et des épaules),
  • Mukhabhyanga (massage du visage),
  • Sumukha (soin du visage),
  • Padabhyanga (massage des pieds avec un bol en métal),
  • Hastapadabhyanga (massage des mains et des pieds),
  • Shirodhara (filet d'huile, de lait ou de babeurre sur le front),
  • Shirobasti (bain d'huile sur le crâne).

Huiles ayurvédiques


Grâce aux principes actifs des plantes avec lesquelles elles ont été préparées, ces huiles, qui peuvent être utilisées pour un auto-massage du crâne et du visage, aident à apaiser le mental et à nourrir le système nerveux :
  • Brahmi tail/tailam,
  • Neelibhringadi tail/tailam,
  • Ksheerabala tail/tailam.
Il est souvent difficile de trouver ces huiles en Europe. Une huile de sésame (à acheter en magasin bio, au rayon huiles culinaires) sera un bon substitut, qui pourra aussi être utilisé pour réaliser un auto-massage de tout le corps, également très bénéfique pour réduire le stress.

Mode de vie


Garder un certain équilibre permet de ne pas se laisser déborder par le stress. Notre mode de vie joue un rôle non négligeable dans le maintien de cet équilibre rendu souvent précaire par la vie moderne. Tout d'abord, il est très important d'avoir une vie la plus régulière possible. En effet, l'une des qualités de vāta est l'irrégularité. Ainsi, se lever, manger, se coucher à heures régulières permet de pacifier et d'équilibrer ce doṣa dont le déséquilibre est en grande partie responsable du stress.
Certaines activités physiques intenses permettent d'évacuer le stress, mais attention néanmoins à ne pas en faire trop et à accorder une bonne place au calme et au repos. Les repas devront être pris sans précipitation et dans une atmosphère paisible. Des balades tranquilles et des temps de contemplation réguliers dans un environnement naturel seront aussi très bénéfiques (à condition de se protéger du froid, de la sécheresse et du vent, qui ont tendance à aggraver vāta).


Tous ces conseils vous aideront, je l'espère, à diminuer votre "mauvais" stress. Ils seront complétés le mois prochain par des conseils et pratiques issus du Yoga. Néanmoins, il faut garder à l'esprit qu'il ne s'agit là que de considérations générales qui ne sauraient remplacer les recommandations personnalisées qu'un(e) praticien(ne) en Āyurveda ou en yoga-thérapie pourrait vous faire à l'issue d'un bilan individuel.