lundi 9 décembre 2013

Infections des voies respiratoires : des solutions naturelles

Refroidissements, rhumes, pharyngites, sinusites, fièvres, maux de gorges et grippes sont des incontournables de l'hiver dont nous aimerions bien nous passer. Découvrez quelques astuces simples et naturelles pour vous aider à les éviter ou à en minimiser la durée et les effets.

Tout d'abord, vous avez sûrement dans votre cuisine quelques épices et plantes aromatiques qui peuvent vous aider à contrer les désagréments de l'hiver si vous les prenez sous forme de tisanes ou si vous les ajoutez à vos plats à la moindre alerte (n'hésitez pas à faire des mélanges). En voici une liste, ainsi que leurs vertus :
  • clou de girofle : Il est très bon pour les voies respiratoires et pour désinfecter la bouche. Quand on commence à avoir mal à la gorge ou à se sentir enrhumé, on peut mettre un clou de girofle entier dans la bouche, attendre qu'il se ramollisse puis le mâcher très lentement et l'avaler petit à petit. Renouveler l'opération si nécessaire, sans toutefois en abuser (surtout si on a beaucoup de pitta) car c'est une épice très chauffante.
  • cannelle : Elle réchauffe le corps et débarrasse les poumons du mucus (kapha).
  • cardamome : Elle élimine le mucus (kapha) des poumons et aide à soulager rhumes et grippes.
  • curcuma : Il a une action à la fois anti-inflammatoire et antibactérienne. En cas de mal de gorge, vous pouvez prendre une cuillère à café de miel et la saupoudrez avec le plus de curcuma possible, puis lécher lentement le mélange. À répéter plusieurs fois dans la journée jusqu'à disparition du mal de gorge.
  • gingembre : Il réchauffe le corps et élimine les mucosités des poumons.
  • thym : Il est purifiant.
  • sauge : Elle est utile en cas d'état fébrile et assèche l'excès de mucus du nez et des poumons. On peut aussi l'utiliser en gargarisme en cas de mal de gorge.

Vous pouvez également mettre à diffuser (avec un diffuseur à froid de préférence) chez vous ou sur votre lieu de travail une ou plusieurs huiles essentielles purifiantes (là aussi, soyez inventifs et n'hésitez pas à créer vos propres mélanges) : eucalyptus (Eucalyptus radiata ou Eucalyptus globulus), ravintsara (Cinnamomum camphora cineoliferum), niaouli (Melaleuca quinquenervia), arbre à thé (Melaleuca alternifolia), thym à thujanol (Thymus vulgaris thujanoliferum), basilic sacré (Ocimum sanctum), cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum ou Cinnamomum verum), citron (Citrus limonum), myrte (Myrtus communis cineoliferum), pin sylvestre (Pinus sylvestris), romarin à cinéole (Rosmarinus officinalis cineoliferum), sapin baumier (Abies balsamea).

Enfin, certaines plantes ayurvédiques, à prendre en interne, peuvent aussi se révéler d'une grande aide et vous être proposées par votre praticien en Āyurveda. Il s'agit notamment des plantes suivantes :
  • kālamegha ou kālmegh (Andrographis paniculata) : C'est à la fois un assainissant de la sphère respiratoire qui combat grippe, infections, respiratoires, toux, rhume, sinusite, fièvre et irritations de la gorge, et un  stimulant immunitaire qui renforce un système de défense affaibli.
  • tulasī ou tulsī (Ocimum sanctum) : Elle renforce les défenses du corps et augmente la force vitale (prāṇa). Elle nettoie les excès de mucus (kapha) dans l'appareil respiratoire et diminue la fièvre.
  • vāsaka (Adhatoda vasica) : C'est un puissant bronchodilatateur, expectorant et antibactérien qui dégage les bronches et le nez.
  • yaṣṭimadhu (Glycyrrhiza glabra) : La réglisse dégage les bronches.
  • guggulu (Commiphora mukul) : Il renforce les défenses immunitaires et augmente le nombre de globules blancs.
  • trikaṭu (Piper longumPiper nigrumZingiber officinale) : Cette préparation composée de "trois piquants" (poivre long, poivre noir et gingembre) est utile en cas de bronches encombrées, sinus congestionnés, nez et oreilles bouchés, toux, bronchite et refroidissements.

dimanche 1 décembre 2013

Pour Noël, profitez de promotions exceptionnelles sur les chèques-cadeaux

Les fêtes de fin d'année approchent, et avec elles la sempiternelle question des cadeaux de Noël. Vous n'avez pas d'idée, vous hésitez. Et si vous offriez un peu de bien-être à celles et ceux que vous aimez (ou à vous-même !) grâce à des soins ayurvédiques...


Pour vous aider à faire vos cadeaux de Noël, je vous propose une remise de 20 % sur les chèques-cadeaux achetés au mois de décembre.
Ainsi, par exemple, un chèque-cadeau d'une valeur de 50 € ne vous coûtera en réalité que 40 €. De même, un chèque-cadeau pour un abhyaṅga d'une heure vous reviendra à 52 € au lieu de 65 €...
L'achat peut se faire sur place à mon cabinet ou par correspondance.

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements sur les chèques-cadeaux, cliquez ici.

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

jeudi 14 novembre 2013

Épices et santé : la cardamome

Gousses et graines de cardamome
Tout comme le curcuma et le gingembre, dont j'ai déjà parlé sur ce blog, la cardamome (Elettaria cardamomum en latin, elā ou elāka en sanskrit) fait partie de la famille des Zingibéracées. Cette plante vivace, qui peut atteindre 3 m de haut, pousse à l'état sauvage dans les forêts tropicales indiennes, sur les collines en bordure de mer. La cardamome est surtout cultivée dans l'Himalaya et au sud-ouest de l'Inde, mais également au Sri Lanka, en Indochine et en Amérique centrale.
Contrairement au curcuma et au gingembre, ce n'est pas le rhizome de la cardamome que l'on consomme mais ses graines dures et presque noires, qui sont enfermées dans des gousses, de couleur vert pâle à jaune-vert, à raison d'environ une quinzaine de graines par gousse.

Malheureusement peu connue et utilisée en France, la cardamome est une des épices les plus importantes en Inde où elle est appelée "la reine des épices", le roi étant le poivre noir. Je suis sûr, si vous l'essayez, que vous serez tout autant charmés par sa saveur à la fois fraîche et légèrement piquante qu'intéressés par ses nombreuses vertus, que je vous invite à découvrir dans ces quelques lignes.

Tout comme le gingembre et le curcuma, la cardamome agit sur le système digestif. Elle stimule le feu digestif (agni) et samāna vāta sans trop augmenter pitta, anime et tonifie la rate, élimine l'excès de mucus (kapha) dans l'estomac, expulse les gaz intestinaux et réduit les ballonnements. Elle semble faciliter la digestion des produits laitiers, ainsi que celle du café (le café à la cardamome est d'ailleurs une spécialité du Moyen-Orient). En infusion, elle peut aider à diminuer l'irritation temporaire du système digestif due au passage d'un régime carné à un régime végétarien. Elle permet aussi d'arrêter les vomissements, les renvois et les régurgitations acides, et son huile essentielle, associée à du gingembre, contribue à diminuer les nausées, notamment celles matinales de la femme enceinte.
La cardamome a également une action sur la sphère ORL. Elle élimine le mucus (kapha) des poumons et aide à soulager rhumes et grippes. Elle est conseillée aux asthmatiques en infusion ou en poudre pour apaiser les spasmes au niveau des bronches.
La cardamome est aussi bénéfique pour le système circulatoire car, grâce à son action chauffante, elle peut régler les problèmes de circulation bénins caractérisés par des mains et des pieds froids.
Enfin, la cardamome est sattvique, c'est-à-dire qu'elle apporte clarté et joie intérieures. Elle stimule l'esprit, le cœur et la force vitale, et est efficace pour ouvrir et calmer le flot du prāṇa dans le corps. Elle a également un effet sédatif : prendre une pincée de cardamome dans du lait chaud (avec éventuellement un peu de muscade et du miel ou du sucre roux) avant de se coucher favorise un profond sommeil.

Astuce pour aider à digérer et rafraîchir l'haleine Mâchez quelques graines de cardamome et/ou de fenouil après le repas.

Informations ayurvédiques :
VK- P+ (en excès)
Rasa : piquant, doux
Vīrya : chauffant
Vipāka : piquant

jeudi 17 octobre 2013

Cuisine et santé : chutney de poires à la cardamome








Le chutney, condiment aigre-doux souvent très pimenté, est un incontournable de la cuisine anglo-indienne. Je vous en propose une version personnelle à partir d'un fruit de saison bien de chez nous, la poire, et d'une épice injustement méconnue en France, la cardamome. J'ai volontairement créé une recette sans piment et plutôt douce pour qu'elle puisse être bien supportée par chacun, quels que soient sa constitution (prakṛti) et ses déséquilibres (vikṛti).
Vous pourrez par exemple servir ce chutney pour accompagner un kitcheri.

Ingrédients 
  • 400 g de poires Williams
  • 2 ou 3 citrons
  • 30 g de sucre roux
  • 6 amandes émondées et concassées ou quelques amandes effilées
  • 1 poignée de raisins secs
  • 1 cuillère à café de cardamome en poudre
  • ¾ cuillère à café de gingembre en poudre
  • ½ cuillère à café de curcuma en poudre
  • ¼ cuillère à café de cumin en poudre
  • 1 ou 2 tours de poivre
  • 1 pincée de sel
  • 1 cuillère à soupe d'huile d'olive

La recette

Presser les citrons afin d'en extraire environ 30 g de jus. Y ajouter la cardamome, le gingembre, le curcuma, le cumin, le poivre et le sel, et bien mélanger. 


Éplucher les poires et les couper en petits morceaux.


Mettre l'huile d'olive dans une casserole, allumer le feu et y faire revenir les poires pendant environ 1 mn. Puis baisser le feu, verser le jus de citron épicé et ajouter le sucre et les raisins secs.


Laisser cuire environ 20 mn à feu doux en remuant de temps en temps. Ajouter les amandes après cuisson, bien mélanger et verser dans des pots en verre préalablement ébouillantés. 



Bien refermer les couvercles, retourner les pots et les poser sur leur couvercles afin de bien stériliser l'ensemble.


Vous pourrez ensuite garder ce chutney plusieurs semaines au réfrigérateur.


mardi 1 octobre 2013

En octobre, faites des économies sur le viśeṣa

En ce début d'automne, le viśeṣa est un massage particulièrement utile pour lutter contre les baisses d'énergie dues au changement de saison.

Le viśeṣa est un massage tonique du corps à l'huile tiède.
Le souffle puissant et rythmé du masseur apporte du prāṇa, tandis que ses mouvements vigoureux permettent d'augmenter la chaleur corporelle du (de la) massé(e) et de faire circuler cette énergie dans tout son corps. 
Le viśeṣa a un effet drainant et décongestionnant sur les systèmes sanguin et lymphatique, ce qui le rend particulièrement bénéfique pour les personnes ayant un excès de kapha (personnes en surpoids, manquant de vitalité) ainsi que pour les sportifs, qu'il va aider à récupérer après un effort intense. Il est également très bon dans les cas de baisses d'énergie saisonnières.

Ce soin se déroule en deux temps :
  • un abhyaṅga tonique de préparation (environ 25 mn) ;
  • le viśeṣa à proprement parler (environ 20 mn).

Jusqu'au 31 octobre, profitez d'une réduction de 10 € sur le viśeṣa seul et de 15 € sur le viśeṣa combiné à un autre soin (śiro'bhyaṅga, pādābhyaṅga ou gharṣaṇa).

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

mercredi 4 septembre 2013

Nouveau soin disponible : le kaṭibasti


Le kaṭibasti ou kaṭivasti est un soin qui contribue à soulager les problèmes de lombaires grâce à l'action d'une huile ayurvédique spécifique.



On commence le soin par un massage du dos d'environ 15 minutes (ou par un abhyaṅga d'environ 45 minutes si l'on souhaite obtenir une détente plus globale du corps). On encercle ensuite la zone douloureuse à l'aide d'une sorte de couronne faite de farine de pois chiches et d'eau, puis on verse dans le bassin ainsi créé l'huile qui sera maintenue tiède tout au long du kaṭibasti (environ 30 minutes) afin que ses principes actifs puissent pénétrer sous la peau et atteindre muscles et os. Un deuxième massage d'environ 15 minutes clôt le soin.

Le kaṭibasti est particulièrement utile en prévention pour les personnes sujettes aux douleurs lombaires. Il peut également être administré sous forme de cure de plusieurs jours consécutifs lorsque la douleur s'est installée.


Des promotions tout le mois de septembre


Jusqu'au 30 septembre, profitez de prix bas sur ce soin.

Kaṭibasti seul :
- 10 € en soin isolé.
- 35 € pour une cure de 3 jours.
- 65 € pour une cure de 5 jours.

Abhyaṅga + Kaṭibasti :
- 15 € en soin isolé.
- 50 € pour une cure de 3 jours.
- 90 € pour une cure de 5 jours.

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

mardi 9 juillet 2013

Cet été, faites des économies sur le pādābhyaṅga

Originaire du Rājasthān, où les nomades marchent pendant des heures sur des sols brûlants, le pādābhyaṅga est un massage des pieds effectué à l'aide d'un bol spécial fait d'un alliage de 5 métaux et de beurre clarifié (ghee). Il permet d'éliminer l'excès de feu (pitta), ce qui est particulièrement appréciable en été, et de relancer la circulation énergétique dans tout le corps. Il offre également une relaxation profonde et facilite le sommeil. Il est en outre très bon pour les yeux.

Jusqu'au 31 août, profitez d'une réduction de 10 € sur le pādābhyaṅga seul et de 15 € sur le pādābhyaṅga combiné à un autre soin.

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

mardi 4 juin 2013

En juin, faites des économies sur les soins subtils et énergétiques

Jusqu'au 30 juin, profitez de remises sur les soins subtils et énergétiques :

- 10 € sur la marma-thérapie (massage des points marma qui permet d'éliminer certains blocages dus à une mauvaise gestion du stress et des émotions et de rééquilibrer les fonctions de l'organisme).

- 10 € : sur le soin Kuṇḍalinī (soin de guérison du corps émotionnel qui utilise les cinq sens pour favoriser un éveil harmonieux de la Kuṇḍalinī, ce formidable réservoir d'énergie qui sommeille en chacun de nous).


Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

vendredi 3 mai 2013

En mai, faites des économies sur les massages drainants et purifiants


Jusqu'au 31 mai, profitez de remises sur les massages drainants et purifiants :

- 5 € sur le gharṣaṇa (exfoliation purifiante de la peau à l'aide de gants en soie sauvage).

- 10 € : sur :
  • le viśeṣa (massage tonique qui redonne de l'énergie),
  • le snigdhodvartana (soin alliant exfoliation et nourrissement de la peau grâce à une pâte crémeuse faite d'un mélange de poudres et d'huile).
Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

dimanche 14 avril 2013

Cuisine et santé : le kitcheri

Le kitcheri (ou kitchari, khichdi...) est un plat facile à réaliser. Il est en outre très pratique pour quiconque veut suivre un régime ayurvédique car il est tridoshique (c'est-à-dire qu'il convient à tous, car il contribue à l'équilibre des 3 doṣavāta, pitta et kapha) et contient les 6 saveurs. 

Vous trouverez à droite à gauche différentes recettes et façons de faire le kitcheri. Voici la mienne, inspirée de celle reçue auprès de Vincent Maréchal, chez qui j'ai eu la chance de faire une partie de ma formation.

Ingrédients (pour 2 personnes)

  • 60 g de riz basmati
  • 60 g de lentilles corail
  • 3 ou 4 légumes différents (pomme de terre, carotte, courgette, épinards, brocoli...) coupés en petits morceaux
  • 1 petite poignée de raisins secs
  • 1 petit morceau de gingembre frais râpé ou à défaut ½ cuillère à café de gingembre en poudre
  • 1 cuillère à café de curcuma en poudre
  • ½ cuillère à café de cannelle en poudre
  • 1 cuillère à café de graines de moutarde
  • ½ cuillère à café de graines de cumin ou de carvi
  • 2 clous de girofle
  • 1 ou 2 tour(s) de moulin à poivre
  • 1 bonne pincée de sel (si possible de l'Himalaya)
  • 2 cuillère à café de ghee (beurre clarifié)
  • quelques feuilles de coriandre fraîche (facultatif)













La recette


Mélanger le riz et les lentilles et faire tremper le tout dans 3 à 4 fois son volume d'eau pendant au moins 1 heure. Ajouter, soit au même moment, soit juste avant la cuisson, tous les autres ingrédients sauf le ghee et la coriandre. Porter le tout à ébullition et faire cuire pendant environ 20 minutes, en remuant de temps en temps, jusqu'à évaporation de l'eau de cuisson. Laisser reposer hors du feu pendant environ 5 minutes et servir en ajoutant une cuillère à café de ghee et un peu de coriandre fraîche ciselée sur chaque portion.

L'astuce

Bien que cette recette soit tridoshique en soi, il est possible de l'aménager en fonction de ses besoins. Ainsi, si on a trop de vāta, on pourra augmenter la proportion de riz (par exemple 80 g de riz et 40 g de lentilles), ou si on a trop de kapha, faire l'inverse et diminuer légèrement la quantité de ghee. Pour pitta, on recherchera plutôt l'équilibre entre le riz et les lentilles, et on pourra ajouter ½ cuillère à café de coriandre en poudre ou en grains et augmenter légèrement la quantité de ghee (considéré comme l'un des meilleurs aliments pour pitta).



lundi 1 avril 2013

En avril, faites des économies sur le śiro'bhyaṅga

Le śiro'bhyaṅga est un massage du crâne, du visage, du cou et des épaules, qui se pratique assis sur une chaise ou un tabouret. Il a pour effet d'apaiser le mental, de fortifier le cuir chevelu et de réduire les tensions accumulées au niveau des trapèzes.

Jusqu'au 30 avril, profitez de remises sur ce soin :

- 5 € sur :
- 10 € : sur :
Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

jeudi 28 mars 2013

Épices et santé : le gingembre


Le  gingembre (Zingiber officinale en latin, ārdraka quand il est frais ou śuṇṭhī quand il est sec en sanskrit) est une plante vivace herbacée tropicale de la famille des Zingibéracées, famille qui comprend également le curcuma et la cardamome. Cette plante d'environ 1 m de haut est principalement cultivée en Inde et en Chine pour son rhizome, utilisé frais ou en poudre en cuisine et en médecine traditionnelle.

Autrefois en Inde, le gingembre était appelé viśvabheṣaja, le remède universel, preuve de la grande étendue de son champ d'application. En effet, en plus de ses vertus aphrodisiaques, qui semblent être les seules que l'Occident ait retenues, l'Āyurveda lui reconnaît une action bénéfique sur divers troubles du système digestif, de la sphère ORL et du système musculo-articulaire, ainsi qu'un effet stimulant (sans être excitant) et tonique général, notamment au niveau du mental.
Rhizome de gingembre
Le gingembre est un précieux allié de la digestion, qu'il permet de réguler grâce à ses vertus digestives, antispasmodiques et carminatives. Il augmente la sécrétion de bile, active la libération des enzymes salivaires et aide l'estomac à se vider. Il augmente l'assimilation des aliments, notamment des crudités, qui sont souvent difficiles à digérer, et stimule la formation des dhātu, les sept tissus fondamentaux du corps humain. Il est très utile pour combattre l'indigestion, détruire l'ama* et lutter contre les nausées et les vomissements (des études scientifiques ont démontré son efficacité pour faire disparaître les nausées chez la femme enceinte et chez les cancéreux sous chimiothérapie). Enfin, le gingembre est un bon agent préventif pour de nombreuses affections de la sphère digestive (gastrites, parasitoses, cancers).
Le gingembre est également très bénéfique pour les voies respiratoires, en particulier en hiver du fait de son pouvoir chauffant. En effet, il en prévient l'encombrement par des mucosités ou des sécrétions gastriques et agit efficacement en cas de toux chroniques grasses, pharyngites, rhinites, bronchites, extinctions de voix et amygdalites.
Le gingembre est particulièrement utile pour se débarrasser de l'ama* qui est passé dans le système circulatoire et s'est déposé sur les articulations, créant des blocages sources de nombreux problèmes articulaires. Grâce à son action anti-inflammatoire, il soulage les douleurs articulaires et les raideurs musculaires. Pour ce faire, mais aussi pour calmer les maux de tête dus à la tension ou les migraines, il peut être utilisé par voie externe, sous forme de pâte.
Le gingembre est un grand régénérateur de vāta et de kapha, mais, du fait de son goût piquant et de son énergie chauffante, il peut être difficile à supporter pour les pitta. Les vāta préféreront le gingembre frais, les kapha le sec. Les pitta limiteront son emploi en usage interne, surtout en cas de brûlures d'estomac, et le consommeront de préférence frais avec de la racine de réglisse pour équilibrer ses propriétés qui pourraient aggraver pitta.

* ama : toxine résultant d'une digestion incomplète de la nourriture qui se fixe dans les zones sensibles du corps, créant des blocages générateurs de maladies.

Remède pour retrouver l'appétit Un quart d'heure avant chaque repas, prenez une fine rondelle de gingembre avec quelques gouttes de jus de citron et une pincée de sel de l'Himalaya. Mâchez-la bien puis avalez-la.

vendredi 8 mars 2013

Prix d'ami pour tous !


Pour fêter l'ouverture du cabinet, profitez toutes et tous du tarif solidaire sans restriction de jour ni d'horaire (soit par exemple 50 € au lieu de 65 € pour un abhyaga d'une heure) pour toute prestation effectuée à mon cabinet de Clichy jusqu'au 31 mars 2013.

Mon cabinet est ouvert !


Eh oui, ça y est ! Je suis maintenant en mesure de vous accueillir dans un lieu chaleureux et calme, décoré et aménagé avec soin. Entièrement dédié au bien-être et à la sérénité, il vous fera oublier, le temps d'un massage, le tumulte de la ville et la frénésie de la vie urbaine.

Pour la plupart des massages et des soins, vous vous installerez sur une table de massage grande et confortable dans une pièce chauffée à au moins 24°C.

Pour votre confort, une salle d'eau est à votre disposition afin que vous puissiez prendre une douche après et éventuellement avant votre massage.

Situé en plein centre de Clichy, il est facilement accessible en transports en commun, que ce soit le bus (lignes 54, 174, 274 et 341), le métro (ligne 13, station « Mairie de Clichy »), le Transilien (ligne L, gare « Clichy–Levallois ») ou le RER C (station « Porte de Clichy »). Plusieurs stations de Vélib' se trouvent également à proximité, ainsi que le parc de stationnement public de l'hôtel de ville.



Nouvelle formule = nouveaux tarifs



La formule change, les tarifs baissent. Découvrez les nouveaux tarifs ici.

Pour ceux qui le préfèrent, je me déplace toujours à domicile à Paris et en proche banlieue pour certains soins.
Frais de déplacement : 25 €





Photos : Pascal Filet

mardi 19 février 2013

Cuisine et santé : le ghee


Ingrédient incontournable de la cuisine indienne et des rituels hindous, le beurre clarifié (appelé ghee ou ghī dans de nombreuses langues du nord de l'Inde et ghṛta en sanskrit) est un beurre dont on a retiré l'eau ainsi que la caséine (principale protéine présente dans le lait) et le lactose (sucre du lait). Cette transformation lui permet, entre autres, d'être utilisé en friture et de se conserver très longtemps à température ambiante.
L'Āyurveda, qui considère le ghee comme étant le meilleur lipide pour le corps humain, lui reconnaît de nombreuses vertus. Il est ainsi réputé traiter les problèmes oculaires, combattre les hémorroïdes, nourrir le cerveau et les nerfs, calmer les brûlures cutanées... Mais surtout, pris en petite quantité à chaque repas, il permet de stimuler le feu digestif sans pour autant augmenter pitta, dont il est un des grands pacificateurs. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le massage des pieds au bol, dont le but principal est d'éliminer l'excès de feu dans le corps, se fait avec du ghee.

Comment s'en procurer ?


Ghee encore liquide
après confection
Surtout, n'en achetez pas dans les épiceries indiennes où il est en général de piètre qualité et juste bon à mettre dans des lampes à ghee !
Comme vous le verrez, c'est très facile à faire, donc faites-en vous même !
Le ghee se garde très bien, plusieurs mois voire plusieurs années, à température ambiante dans un récipient hermétique (par exemple, un bocal en verre) à l'abri de la lumière et de l'humidité. Selon l'Āyurveda, ses bienfaits augmentent même avec le temps. Cela dit, il a tendance à rancir assez vite, ce qui n'est pas forcément du goût de tous les palais occidentaux... Aussi, je vous propose une recette qui marche avec des petites quantités (ce qui est loin d'être le cas de beaucoup de recettes qu'on trouve dans les livres sur l'Āyurveda), ce qui vous permettra d'en faire régulièrement et de le consommer avant qu'il ne rancisse.

La recette


Ghee à température ambiante
Prenez 500 g de beurre doux, bio de préférence. Faites-le fondre à feu très doux (le plus doux possible). Au bout d'un moment, toujours à feu très doux, il va se mettre à bouillonner gentiment et à « chanter ». À la surface va se former une écume blanchâtre, que vous pouvez enlever avec une écumoire si vous le souhaitez (mais ça n'est pas obligatoire). Ensuite, il ne vous reste plus qu'à attendre que le beurre arrête de chanter et prenne une bonne odeur de noisette (celle d'un gâteau fraîchement sorti du four). Cela peut prendre 1 heure, et il vaut mieux rester à proximité, car si le beurre brunit ou si les petites particules blanches noircissent, il vous faudra tout mettre à la poubelle et recommencer ! En revanche, si les particules blanches descendent au fond, durcissent et brunissent légèrement, pas de panique, tout va bien, du moment que le ghee garde sa belle couleur jaune d'or. Donc, une fois que le ghee se tait et change d'odeur, il est temps d'éteindre le feu et de le transvaser dans des bocaux (des pots à confiture feront très bien l'affaire) en prenant soin de le filtrer (avec un filtre à café ou à thé, par exemple). Ensuite, il ne vous restera plus qu'à fermer les bocaux et à les ranger à l'abri de la lumière. En refroidissant, le ghee se figera, ce qui est tout à fait normal.

lundi 18 février 2013

Savez-vous faire une tisane ?


Non, il ne s'agit pas d'une parodie d'une célèbre ode enfantine aux Brassicacées qui se terminerait par « … à la mode ayurvédique », mais d'une réelle question qui, vous allez le voir, n'est pas anodine (et pas seulement ayurvédique !). En effet, en Āyurveda comme en phytothérapie occidentale, les tisanes sont un moyen non négligeable de profiter des vertus thérapeutiques des plantes. Encore faut-il savoir comment s'y prendre...

Autant vous le dire tout de suite, si votre réponse est : « Je prends un sachet et je verse de l'eau bouillante dessus », vous récoltez un double zéro ! Bien sûr, si votre seul but est de boire de l'eau chaude parfumée, c'est suffisant, mais si vous voulez bénéficier de tout ce que la plante peut vous apporter, un autre procédé s'impose !
Je ne vais pas vous faire poireauter plus longtemps... Voici la solution ! En réalité, le meilleur moyen de faire une tisane est de mettre les plantes (achetées en vrac si possible, la qualité étant meilleure qu'en sachets) dans de l'eau froide et de porter ensuite l'eau à ébullition. Ainsi, plantes et eau montent en température ensemble, ce qui évite de créer un choc thermique qui peut empêcher les plantes de délivrer leurs précieuses molécules actives. Et ceci est vrai pour toutes les plantes, à la seule exception du thé noir (qui réagit différemment à cause de la fermentation qu'il a subie au préalable).
J'imagine bien que vous aurez du mal à vous séparer de votre chère bouilloire et à adopter une méthode plus longue et plus contraignante. Aussi, voici une information qui vous fera peut-être réfléchir. Je la tiens d'Alain Tessier, un ethnobotaniste spécialiste en phytothérapie et aromathérapie que j'ai eu la chance de rencontrer l'été dernier et grâce à qui je fais maintenant mes tisanes comme il faut. Lors de la conférence à laquelle j'ai assisté, il a pris l'exemple du tilleul. En général, on prend une infusion de tilleul le soir pour profiter des vertus sédatives de la plante et passer une nuit paisible. Et le résultat est là en général quand on fait les choses dans les règles. Mais si vous versez de l'eau bouillante sur vos pauvres fleurs de tilleul, non seulement les molécules responsables de son effet sédatif ne se libéreront pas, mais d'autres molécules, à effet diurétiques celles-là, entreront en action. Résultat : non seulement vous ne dormirez pas mieux, mais en plus vous serez obligés de vous lever au cours de la nuit pour aller aux toilettes. Voici donc un exemple, édifiant s'il en est, de l'importance du mode de préparation d'une simple tisane !

Infusion ou décoction ?


Eh oui, tous les détails ont leur importance ! Ainsi, on fera plutôt une infusion avec les fleurs ou les feuilles (plutôt fragiles) et une décoction avec les graines, les racines et les écorces (dont les molécules aromatiques sont plus difficiles à extraire).
Et la différence entre les deux, me direz-vous ? Eh bien, c'est très simple ! Pour l'une comme pour l'autre, on commence comme indiqué ci-dessus. Mais pour une infusion, on retire la casserole du feu dès les premiers frémissements et on laisse infuser quelques minutes hors du feu, tandis que pour une décoction, on laisse les plantes bouillir pendant plusieurs minutes. Puis pour l'une comme pour l'autre, on filtre la tisane avant de la servir.

Voilà, vous savez tout maintenant. À vous de jouer et de choisir votre camp ! 

Épices et santé : le curcuma



Poudre de curcuma
Le curcuma (Curcuma longa en latin, haridrā en sanskrit) est une plante herbacée vivace de la famille des Zingibéracées, famille qui comprend également le gingembre et la cardamome. Cette plante, qui peut atteindre 1 m de haut, est originaire du sud de l'Asie et est principalement cultivée en Inde.
C'est son rhizome, de couleur jaune orangé, que l'on consomme. La méthode traditionnelle de préparation consiste à le fait bouillir ou cuire à la vapeur, puis à lui ôter la peau, le faire sécher au soleil et enfin le réduire en poudre. Bien que le curcuma soit essentiellement utilisé sous cette forme, aujourd'hui on peut aussi trouver des rhizomes frais ou du jus de curcuma dans certains magasins bio.

Rhizome de curcuma
Également appelé « safran des Indes », le curcuma est l'ingrédient principal des différents currys indiens, à qui il donne leur couleur jaune fluorescent. Et ceci n'est pas un hasard ! En effet, le curcuma a une action bénéfique sur la digestion : il a un effet calmant sur le système digestif car il aide à renforcer la muqueuse de l'estomac (et ainsi à la protéger contre l'acidité du suc gastrique et le piquant des autres épices auxquelles il est souvent associé), il améliore la digestion en corrigeant à la fois les excès et les déficiences, il contribue à purifier les aliments auxquels il est associé, il stimule la flore intestinale, il a un effet dépuratif et protecteur sur le foie et le sang, il aide à dissoudre les toxines (ama).
Mais ce n'est pas tout... Grâce à ses actions anti-inflammatoire, antioxydante, antibiotique, drainante et purifiante, le curcuma est employé dans de nombreux troubles plus ou moins sévères. Ainsi, il peut être utilisé en interne comme en externe pour purifier la peau, notamment en cas de problèmes pitta (rougeurs, éruptions cutanées...), et pour aider à la cicatrisation des plaies et ulcérations. Il permet de lutter contre les rhumes, toux et maux de gorge. Il contribue à augmenter la souplesse du corps, en aidant notamment à étirer les ligaments, et est à ce titre un précieux allié des adeptes du haṭha yoga. Il a une action bénéfique sur le système cardiovasculaire car il participe à la réduction d'un taux élevé de cholestérol et a une propriété d'antiagrégant plaquettaire. Il a des propriétés antirhumatismales, en particulier en cas d'arthrite, grâce à sa double action drainante et anti-inflammatoire. Il est efficace en cas d'allergies (car il réduit l'éosinophilie), de diabète, et il semblerait même qu'il puisse empêcher ou freiner le développement de certaines cellules cancéreuses. Enfin, sur un plan subtil, le curcuma nettoie les cakra et les canaux énergétiques du corps subtil (nāḍī).

Vous l'aurez compris, le curcuma est un véritable partenaire santé, qui a en plus le bon goût d'être tridoshique, c'est-à-dire bien toléré par les trois doṣa (vāta, pitta et kapha), et sans danger aux doses habituelles (évitez cependant d'en consommer trop si vous souffrez de calculs biliaires, car le curcuma stimule la sécrétion biliaire, ou si vous suivez un traitement anticoagulant). Alors n'hésitez plus à l'utiliser au quotidien en cuisine, sa saveur discrète se mariant bien avec la plupart des aliments.


Remède contre le mal de gorge Prenez une cuillère à café de miel et saupoudrez-la avec le plus de curcuma possible, puis léchez lentement le mélange. À répéter plusieurs fois dans la journée jusqu'à disparition du mal de gorge.

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Oṃ śāntiḥ